La crémation représente l’acte d’incinérer le défunt, le terme est souvent remplacé par l’incinération.

Une question revient souvent : « Qu’avons-nous le droit de faire avec les cendres de notre défunt ? »

La loi française nous informe qu’« après la crémation, les cendres sont recueillies dans une urne cinéraire munie d’une plaque indiquant l’identité du défunt et le nom du crématorium. » (Article L2223-18-1 du Code général des collectivités territoriales.)

Depuis une loi de 2008, il est aujourd’hui interdit de conserver les cendres sur une propriété privée ou à son domicile, ainsi, les procédés évoluent.

L’article L2223-18-2 nous donne les conditions de conservation et dispersion des cendres. Il est de ce fait possible de conserver les cendres dans une urne qui peut être :

• Inhumée dans une sépulture
• Placée dans un columbarium
• Installée sur un monument funéraire classique

Pour ce qui est de la dispersion des cendres, elle doit être totale, elles ne peuvent donc pas être séparées. On peut alors les disperser dans plusieurs endroits :

• Dans la nature
• En mer
• Dans un cimetière

• Dans la nature, les cendres peuvent être déversées là où elle ne risque pas d’atteindre une propriété privée, la voie publique ou un jardin public.
• Dans les cimetières, des jardins du souvenir ont été créés à cet effet et représentent un lieu de recueillement.
• En mer, la dispersion est autorisée, mais elle est interdite dans les cours d’eau et les fleuves. Elle nécessite un éloignement de 300 mètres du rivage.

Aujourd’hui, il existe même des funérailles dans les airs ! En effet, il est possible d’envoyer l’urne dans l’air à l’aide un ballon d’hélium. Ce procédé permettra alors le déversement des cendres à une trentaine de kilomètres de la terre. Pour l’instant, la dispersion dans les airs n’est pas soumise à une législation particulière, néanmoins, elle doit respecter l’environnement.

En mer, l’immersion totale de l’urne est possible si elle est biodégradable. Elle nécessite par conséquent un éloignement de 6 kilomètres du rivage pour éviter l’arrivée dans un chenal, une agriculture, un port…

Après une demande auprès de la préfecture il est possible d’envoyer les cendres à l’étranger. Toutefois, il faut bien se renseigner à l’ambassade du pays d’accueil pour être sûr que les modalités sont les mêmes.

Pour toute dispersion, il faut que la personne qui s’est occupée des funérailles fasse une déclaration auprès de la mairie du lieu de naissance du défunt. Elle doit présenter le lieu et la date de la dispersion pour que l’évènement soit enregistré dans un registre. (Article L2223-18-3)

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